Paris, juillet 1997, les derniers préparatifs d’un défilé de haute couture. Velours des chaises Napoléon III, rouleaux d’étoffes précieuses alignés le long des murs, des volutes de fumée de cigarettes flottent dans l’air. Une voix connue, lente et fragile brise le silence monacal qui règne en ce lieu. Un mannequin au visage de madone sort d’une pièce, accompagnée de deux couturières l’aidant à porter les volants d’une robe en construction. À peine dissimulée par une blouse transparente en soie noire, sa poitrine vibre au rythme de ses pas pressés. Il a quelque chose de divin dans ce temple du beau : la solennité, le recueillement, la ferveur des “Fidèles d’Atelier” autour du Créateur-Démiurge.
Le doute et puis le miracle : l’inspiration et l’avènement de la création.
Entrer ici, c’est comme entrer dans une église… de velours.